Angiœdèmes à bradykinine : les traitements efficaces existent, il faudrait pouvoir en disposer vite ! - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
Environ 0,1 à 2,2 % des patients traités par des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et des antagonistes des récepteurs à l’angiotensine 2 (ARA2) développeront un angiœdème (AE) induits par ces médicaments, faisant parler d’épidémie silencieuse. En France, on estime que 6000 patients par an présentent un AE secondaire aux IEC/ARA2 [1 ]. Ces AE touchent préférentiellement la sphère ORL avec un risque d’œdème laryngé (25 à 39 %) pouvant être mortel. Ces AE sont liés à un excès de bradykinine par défaut de catabolisme. Les traitements utilisés pour les AE bradykiniques héréditaires sont efficaces dans ce type d’AE : acide tranexamique, icatibant (Firazyr®) et concentré de C1-inhibiteur (Berinert®) [2 ]. Ces traitements sont très souvent indisponibles dans les centres hospitaliers, en raison de particularités pharmaceutiques (prescription hospitalière exclusive, durée de conservation courte et prix très élevé) [3 ]. La prise en charge des patients implique donc une organisation du système de soins. Le but de cette étude était d’évaluer l’accès à ces traitements spécifiques dans la région lyonnaise.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, monocentrique de tous les patients admis pour AE induit par IEC/ARA2 dans notre institution appartenant au Centre de Référence multisite des Angiœdèmes bradykiniques (CREAK) durant 41 mois. Etaient exclus les patients pour lesquels le diagnostic d’AE induit par IEC/ARA2 était réfuté et ceux atteints d’AE héréditaire. Le type de traitement accessible et le lieu d’accès à celui-ci lors du parcours patient étaient relevés (service d’urgence initial, transfert SMUR, centre hospitalier appartenant au CREAK).
Résultats |
Vingt-six patients (âge moyen de 66±12ans) ont été inclus. Tous les patients étaient adressés pour atteinte ORL. Le type de traitement utilisé ainsi que la structure hospitalière où celui-ci était accessible sont présentés dans le Tableau 1.
Discussion |
Le diagnostic et le traitement des AE à bradykinine induits par les IEC/ARA2 doivent être précoces. L’acide tranexamique est un traitement de base bon marché et pourtant insuffisamment prescrit initialement. Le Firazyr® et le Berinert® sont encore plus rarement accessibles dans les services d’urgences, un nombre dérisoire de patients en a disposé immédiatement. Seulement la moitié des malades ont reçu un traitement spécifique avant d’arriver au centre de référence. La formation des urgentistes et l’établissement de protocoles avec le SAMU pourraient limiter le délai d’accès à ces traitements. La rareté de la maladie, sa gravité potentielle et les particularités pharmaceutiques des traitements doivent encourager les hôpitaux à anticiper en établissant des procédures d’approvisionnement avec les SAMU.
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Vol 33 - N° S2
P. A346-A347 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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